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Anxiété, quand tu nous tiens ! 

Par Guylaine Fortin

Envahi par l’anxiété? Vous n’êtes pas seul! Au Québec, une personne sur deux se dit anxieuse. Et les femmes seraient deux fois plus sujettes à l’anxiété que les hommes. Ces données, tirées d’un sondage réalisé par la firme Léger en 2019, reflètent un niveau d’anxiété en hausse constante depuis 30 ans. Et ce n’est certainement pas une pandémie qui ne finit plus, une guerre injustifiable et une crise climatique qui contribueront à nous apaiser.

Malgré ce que voudraient nous faire croire certains, il n’existe pas de remède miracle pour se débarrasser de l’anxiété. Cela peut demander du temps avant de trouver un moyen ou une ressource qui fonctionne parmi la panoplie d’options possibles. Prendre conscience de son état anxieux représente le premier pas. Dès lors, on peut tenter de s’autosurveiller, d’être son propre ange gardien, un peu comme on le ferait avec un enfant pour le protéger d’une situation périlleuse. Être bienveillant envers soi-même consiste à accepter sa vulnérabilité, à s’écouter et à se donner des moyens pour minimiser les effets de l’anxiété.

Adopter une hygiène de vie équilibrée devrait être notre premier réflexe :

  • Dormir de 7 à 9 heures par nuit et à heures régulières
  • Adopter une alimentation saine et équilibrée
  • Respecter ses limites, ne pas pousser son corps au-delà de ses capacités
  • Éviter les substances psychoactivescomme la caféine, l’alcool, la nicotine et les stupéfiants
  • S’adonner à des activités bonnes pour le moral (sports, jardinage, création artistique, etc.)
  • Pratiquer la relaxation, le yoga ou la méditation
  • Limiter autant que possible les situations anxiogènes
  • Faire confiance, partager ses émotions avec un proche ou un professionnel de la santé

Une étude prometteuse dans la recherche sur l’anxiété

Une recherche sur la thérapie de flottaison publiée en 2016 par une équipe de scientifiques suédois de l’Université de Karlstad laisse entrevoir une lueur d’espoir. L’expérience portait sur un échantillon de 50 personnes réparties en deux groupes : le premier servait de groupe témoin, l’autre moitié bénéficiait de douze séances de bain-flottant échelonnées sur six mois. Les participants, âgés de 18 à 65 ans, souffraient tous d’anxiété généralisée et d’un certain niveau de dépression, d’insomnie et d’une difficulté à réguler leurs émotions. Sans surprise, aucun changement n’a été enregistré chez le groupe témoin. Par contre, les symptômes d’anxiété ont été réduits significativement chez le groupe en traitement, même qu’un patient sur trois a fait mention d’une rémission complète au terme de l’expérimentation. Étonnamment, ce sont les patients avec les symptômes anxieux les plus sévères qui ont rapporté le plus d’effets bénéfiques.

Se couper du monde extérieur pour apaiser notre esprit

Selon plusieurs études, l’anxiété serait provoquée par une stimulation excessive de diverses parties du cerveau, déclenchant la dispersion du cortisol, l’hormone du stress, dans tout le corps. Le cortisol entraine non seulement des schémas de pensée anxieux, mais augmente aussi la tension artérielle, le rythme cardiaque et peut même ralentir ou modifier le fonctionnement de certains organes.

Or, le principe de base de la thérapie par flottaison réside dans la réduction quasi totale des stimuli sensoriels. Après quelques instants à flotter dans une eau maintenue à la même température que la peau, coupé des interférences du monde extérieur, la notion d’espace et de temps s’amenuise et l’esprit se tranquillise. Cela entraine un état semblable à celui que procure la méditation. Cet apaisement profond redonne aux glandes hormonales la capacité de revenir à leur état normal, de retrouver l’équilibre ou l’homéostasie.

Un potentiel à explorer

Les résultats de plusieurs recherches laissent entendre que des séances de bain-flottant pourraient devenir une option intéressante à ajouter aux traitements de l’anxiété généralisée. Plus prometteur encore, les chercheurs émettent l’hypothèse que cette diminution de stimuli extérieurs pourrait être avantageuse pour traiter non seulement les conditions psychologiques, mais aussi le bien-être général puisqu’ils constatent une réduction considérable des autres variables, troubles du sommeil et de l’humeur, à l’exception de la dépression pour laquelle les niveaux varient peu ou pas. À noter aussi que les participants ne soulèvent aucun effet indésirable notable.

D’autres expériences devront être menées pour documenter davantage ces résultats, mais pour l’instant, la majorité des données semblent converger dans la même direction, offrant une lueur d’espoir aux personnes qui vivent avec l’anxiété.

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