Massage et massothérapie : une histoire à découvrir
Lors de mon dernier massage à l’Ovarium, je me suis demandé comment nos ancêtres s’y prenaient pour soulager leurs tensions et leurs douleurs musculaires. Dans la même veine : depuis quand le massage, implicitement la massothérapie, existait ?
La massothérapeute a bien senti que je me turlupinais le mental et avec un pincement bien placé entre la colonne vertébrale et l’omoplate (muscle trapézoïde), elle me ramena sur le chemin pour une divine relaxation.
Recherche sur Google
Dès mon retour à la maison, j’ai commandé à Google (un fantasme…) de me donner les origines du mot massage. Celui-ci prend ses racines du grec « massein », de l’hébreu « mashesh » et de l’arabe « mass », signifiant « presser légèrement, palper, pétrir ». Le mot « massage » en soi, provient du XVIII ième siècle, de la langue française de même que tous les termes des manipulations (effleurage, pression, pétrissage, percussion et vibration). C’est au XIXe siècle que le mot « massage » fait son apparition pour la première fois dans le vocabulaire français.
Puis je lui demande de sortir tout ce qui parle de l’histoire du massage et de la massothérapie sur son moteur de recherche canadien. Wikipédia, Passeport Santé, Fédération québécoise des massothérapeutes et plusieurs autres sites spécialisés s’y disputent des descriptions aussi intéressantes les unes que les autres. Toutefois, c’est chez Les repères de Languirand que j’ai trouvé l’historique le plus intéressant; peut-être parce que présenté dans une entrevue vidéo avec la voie douce et relaxante de Florence Vinit, auteure du du livre Le toucher qui guérit, entre soin et communication (Cliquez sur l’image pour visionner le vidéo-reportage).
Une approche thérapeutique ancienne
Le massage est sans doute une pratique aussi âgée que l’être humain lui-même. C’est un geste que nous pratiquons tous instinctivement. C’est sans doute la forme la plus ancienne de traitement médical, et toutes les cultures de la planète l’ont utilisée au cours de leur histoire.
La première évocation du massage apparait dans un ouvrage chinois qui date d’environ 2700 avant Jésus-Christ : « Une caresse de la paume de la main pratiquée le matin, après une nuit de sommeil, lorsque le sang est reposé et l’esprit détendu, préserve des rhumes, entretient la souplesse des organes et prévient les petites maladies. »
On trouve également de nombreuses références au massage dans la littérature antique grecque et romaine. Le massage était préconisé avant et après la pratique du sport, pour remplacer l’exercice au cours de la convalescence, après le bain ou comme traitement médical de troubles aussi variés que la mélancolie, l’asthme, les problèmes digestifs et même la stérilité. Le célèbre médecin grec Hippocrate l’appelait anatripsie, tandis que d’autres auteurs parlaient de tripsie, de friction, de manipulation, de frottement ou de pression. Le médecin grec de l’empereur romain, Galien (131-201), écrivit au moins seize ouvrages relatifs au massage et à l’exercice, et bon nombre de ses idées restent valables aujourd’hui. Il classait les massages en trois catégories : ferme, doux et modéré, et écrivait : « Je préconise que les mouvements et les circuits des mains soient très divers, afin que, dans la mesure du possible, toutes les fibres musculaires soient manipulées dans toutes les directions. »
Vous conviendrez avec moi que la notion de massage avait déjà quelque chose de thérapeutique chez nos prédécesseurs. L’histoire le confirme. Alors quand le massage devient-il de la massothérapie ? Nous y reviendrons dans un prochain billet.
Bonne détente!
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